My addiction to DVDs is documented. I know, as I was the one who documented it.
I have a mental list of films that I really want to own. Some of them are self-explanatory, as they are simply great cinema, others are more ecletic and are on my list for any number of reasons. A fond memory. A smell. An experience. It could be any one of those reasons or something completely different.
Cyrano de Bergerac was on my list. I now own a copy which I picked up on Amazon.fr. I could probably have picked up a copy elsewhere, but I was buying another DVD that I simply could not find elsewhere.
The film is a sumptuous production, so sumptuous that the makers of the film could not afford to film a lot of it in France.
If you have seen the film or read the Edmond Rostand’s original script, then you may remember the scene where Cyrano talks of his nose. What I’ve always loved about it the speech is the humour:
LE VICOMTE:
………
Vous. . .vous avez un nez. . .heu. . .un nez. . .très grand.
CYRANO (gravement):
Très !
LE VICOMTE (riant):
Ha !
CYRANO (imperturbable):
C’est tout ?. . .
LE VICOMTE:
Mais. . .
CYRANO:
Ah ! non ! c’est un peu court, jeune homme !
On pouvait dire. . .Oh ! Dieu !. . .bien des choses en somme. . .
En variant le ton,—par exemple, tenez:
Agressif: “Moi, monsieur, si j’avais un tel nez
Il faudrait sur-le-champ que je me l’amputasse !”
Amical: “Mais il doit tremper dans votre tasse !
Pour boire, faites-vous fabriquer un hanap !”
Descriptif: “C’est un roc !. . .c’est un pic !. . .c’est un cap !
Que dis-je, c’est un cap ?. . .C’est une péninsule !”
Curieux: “De quoi sert cette oblongue capsule ?
D’écritoire, monsieur, ou de boîte à ciseaux ?”
Gracieux: “Aimez-vous à ce point les oiseaux
Que paternellement vous vous préoccupâtes
De tendre ce perchoir à leur petites pattes ?”
Truculent: “Ça, monsieur, lorsque vous pétunez,
La vapeur du tabac vous sort-elle du nez
Sans qu’un voisin ne crie au feu de cheminée ?”
Prévenant: “Gardez-vous, votre tête entraînée
Par ce poids, de tomber en avant sur le sol !”
Tendre: “Faites-lui faire un petit parasol
De peur que sa couleur au soleil ne se fane !”
Pédant: “L’animal seul, monsieur, qu’Aristophane
Appelle Hippocampelephantocamélos
Dut avoir sous le front tant de chair sur tant d’os !”
Cavalier: ‘Quoi, l’ami, ce croc est à la mode ?
Pour pendre son chapeau, c’est vraiment très commode !’
Emphatique: “Aucun vent ne peut, nez magistral,
T’enrhumer tout entier, excepté le mistral !”
Dramatique: “C’est la Mer Rouge quand il saigne !”
Admiratif: “Pour un parfumeur, quelle enseigne !”
Lyrique: “Est-ce une conque, êtes-vous un triton ?”
Naïf: “Ce monument, quand le visite-t-on ?”
Respectueux: “Souffrez, monsieur, qu’on vous salue,
C’est là ce qui s’appelle avoir pignon sur rue !”
Campagnard: “Hé, ardé ! C’est-y un nez ? Nanain !
C’est queuqu’navet géant ou ben queuqu’melon nain !”
Militaire: “Pointez contre cavalerie !”
Pratique: “Voulez-vous le mettre en loterie ?
Assurément, monsieur, ce sera le gros lot !”
Enfin, parodiant Pyrame en un sanglot:
“Le voilà donc ce nez qui des traits de son maître
A détruit l’harmonie ! Il en rougit, le traître !”
—Voilà ce qu’à peu près, mon cher, vous m’auriez dit
Si vous aviez un peu de lettres et d’esprit:
Mais d’esprit, ô le plus lamentable des êtres,
Vous n’en eûtes jamais un atome, et de lettres
Vous n’avez que les trois qui forment le mot: sot !
……..
(If you want the English translation try Project Gutenberg)
Alan says
Love that film.
blacknight says
Next on my wishlist is “Le Hussard sur le toit” 🙂